Photos: Une marche de la liberté

Cette semaine, je n’ai pas beaucoup travaillé sur l’actualité. J’ai simplement profité de mes libertés. Celle de prendre mon appareil photo et de partir à quelques centaines de mètres de chez moi, dans le nord de Bruxelles, à la limite de ce que certains appellent une zone de non-droit. Et là, comme dans la chanson des Charlots en 1970, « Derrière chez moi », il y a un petit bois.

J’ai profité de ma liberté de respirer, sans contrainte imposée par qui que ce soit, loin des fumigènes et des casseurs. J’en ai profité pour ressortir un appareil qui n’avait sans doute presque plus vu la lumière depuis la fin des années 1950, un Voigtlander Perkeo 2 récupéré pour quatre sous dans un vide-grenier. C’est un « moyen format » dans lequel j’ai chargé un rouleau de Rollei RPX 400.

J’ai profité de la liberté de réfléchir offerte par une machine qui ne peut prendre que 12 photos. Pas une de plus, pas une de moins. Alors j’ai regardé autour de moi, je me suis avancé dans des sous-bois où la lumière affleurait. Je me suis promené dans les jardins communautaires où se réfugient quelques heureux. J’ai aimé une souche noire sortant comme un volcan d’un nid de feuilles claires. J’ai randonné en rêve sur la crête d’un tronc couvert de mousses.

Puis je me suis arrêté devant une croix, cachée à la limite du bois et des champs qui le sépare du ring. Là, il y a moins de cent mètres de prairie entre le bitume et les arbres. Un ruisseau, à sec, marque la frontière entre la Région Bruxelloise et het Vlaamse Gewest. Et là, du côté nord de cette frontière, la croix, vue de Flandre, se présente comme un Memorial à deux jeunes hommes roumains, morts sans doute ici, en septembre 2020.

Deux photos, quatre dates, un souhait « Odihna vesnica, suflete blande ! » (Repos éternel, âmes douces !). Impossible de trouver ce qui est arrivé à ces deux là. Même Google, qui sait tout, ne sait rien. Leurs libertés à eux ont trouvé leurs limites un jour d’automne 2020, à la lisière d’un bois.

Peut-être en savez vous plus que moi sur l’histoire de ces deux roumains. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le mettre dans les commentaires…

Et si on continuait la conversation…

Que tu aies aimé ou détesté cet article, je t’invite à continuer la conversation. N’hésite pas à ajouter ton commentaire ci-dessous. Et bien sur, n’oublie pas de t’inscrire à la Bobo Newsletter, dans laquelle je promets de ne faire aucune démarche commerciale, juste te tenir au courant des articles publiés sur le blog et des discussions intéressantes en cours. Comme cet article qui explique ma résolution #1 pour 2022…

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